Le tibet est-il chinois by Anne-Marie Blondeau & Katia Buffetrille

Auteur:Anne-Marie Blondeau & Katia Buffetrille [Blondeau, Anne-Marie & Buffetrille, Katia]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai
ISBN: 9782226291066
Éditeur: Albin Michel
Publié: 2013-06-14T22:00:00+00:00

55. Quels sont les monastères renommés du Tibet ? Quelle est leur situation actuelle ?

La réponse cite sept « monastères renommés », dont l’histoire de la fondation et la description sont brièvement brossées :

Le monastère Jokhang, appartient à la « Secte jaune » et est considéré comme un lieu saint par les Tibétains. Construit au VIIe siècle par les deux épouses, chinoise et népalaise, du roi Songtsan Gambo [Songtsen Gampo], il renferme une statue de Shakyamuni que la princesse Wencheng, l’épouse chinoise du roi, avait apportée de la capitale des Tang, Chang’an (Xi’an actuel). « À l’entrée du monastère se dresse une stèle marquant l’alliance Tang-Tubo. »

Le monastère Drépung, le plus grand des monastères « de la Secte jaune », a été fondé en 1416 ; il renferme « un grand nombre de canons bouddhiques et de reliques précieuses ». « Le gouvernement local du Tibet y siégea après l’installation par l’empereur Shunzhi des Qing, en 1653, du Ve dalaï-lama à la tête du pouvoir politique et religieux au Tibet. »

Le monastère Séra, fondé en 1419, est l’un des plus importants monastères de « la Secte jaune ». De nombreux objets historiques et livres y sont conservés, « en particulier le Tripitaka, collection d’écritures bouddhiques, écrit en or, et des rouleaux en soie de l’époque des Ming et des Qing ».

Le monastère Gandan [Ganden], le plus ancien de « la Secte jaune », a été fondé en 1409 par Tsongkhapa, le fondateur de cette secte. Détruit pendant la Révolution culturelle, il est en cours de reconstruction. Plus de 200 lamas y résident.

Le monastère Trashilhünpo est l’un des importants monastères de « la Secte jaune dans le Tibet postérieur » [? dans la province du Tsang] et il compte plus de 750 lamas. Fondé en 1447, il a été achevé douze ans plus tard. Les bainqen [panchen]-lamas successifs l’ont fait restaurer et agrandir. [C’est le siège des panchen-lamas]. Il renferme un grand nombre d’objets et de textes religieux, dont une statue du Bouddha Changpa [Jampa], de 26 mètres de haut.

Le monastère Sagya [Sakya], le principal de « la secte Sagya », se trouve à 150 kilomètres au sud-ouest de Xigatse [Shigatsé], Il est constitué de deux temples : celui du nord, très endommagé pendant la Révolution culturelle, a été construit en 1079 « et agrandi au milieu du XIIIe siècle lorsque l’empereur des Yuan confia à Phagspa, grand maître de la secte Sagya, la conduite des affaires politiques et religieuses du Tibet ». Le temple du sud, construit en 1268, est bien conservé. Il est de style composite : tibétain, mongol et han, et sa « grande salle des soutras » peut contenir une dizaine de milliers de moines. Y sont conservés « beaucoup de livres canoniques manuscrits sous la dynastie des Yuan et d’objets offerts par des empereurs de la dynastie des Yuan » ; on peut aussi y voir une grande fresque « représentant l’entrevue de Phagspa avec l’empereur Koubilaï Khan ».

Le monastère Palkor a une « pagode octogonale, belle et imposante », de onze étages, qui renferme de nombreuses sculptures et fresques.

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